édition de Janvier

Mais quel est donc cette chose étrange que tu viens de trouver sous ce coussin du foyer ? Je sais bien que c’est ce que tu penses. Mais ne me rejette pas je t’en prie. Lis-moi. Ainsi tu sauras autant de choses que moi. Autant de ragots .Vrais ou faux je ne peux rien te garantir… mais qui suis-je ? Il y a bien une réponse mais je ne peux pas te la faire celle là… au, et puis si, je peux ! « And who am I? That’s one secret I’ll never tell... » gossip girl dans cet espèce de manoir perdu où tu es enfermé ? Ho non, pas du tout… pire, bien pire ! Je suis les yeux et les oreilles de tout le monde, je sais tout et tu ne sais rien. Parce que tu ne pourras jamais rien me cacher…

Commençons par Trina. Je n’ai jamais aimé les psychologues, vous non plus je pense. Mais elle… elle me semble bien pire que vous tous ! Elle dit vous aider, mais ne la croyez pas. Elle est encore plus folles que vous, que moi, que nous quoi! Elle est faible. Bien plus que vous, car elle joue un rôle, elle vous fait croire à trop de belles paroles.

Comme Aélys. Vous, pensionnaires, vous connaissez peut-être sa vraie nature. Peut-être avez-vous vu son vrai visage. Mais alors les éducateurs, ils tombent tous dans son pièges ! Elle les attire vers elle, leur parle de sa voix de miel. Et ils boivent ses mensonges, ses sourires. Seule Trina semble résister, étrangement. Je sens quelque chose d’étrange entre elles deux, mais je ne vais pas tout vous dire la première fois, si ? Non, bien sûr ! Vous n’en aurez que plus hâte de me retrouver. Où ? Je ne sais pas encore, je n’ai pas décidé. Je peux être n’importe où : derrière un cadre, sous une latte de parquet… mais revenons en à nos ragots voulez vous ? J’en ai encore tellement à vous raconter !

D’Aélys passons à Zac, cet éducateur. Ou faisons les deux en même temps ! Car ils sont liés, vous le savez. Non ? Et bien vous allez le savoir ! La chambre de ce cher éducateur en a vu passé des patients (je trouve ça cool ces deux mots à la suite…) mais nous dirons juste qu’Aélys y est resté… étrangement longtemps ! Et que s’il elle n’y retourne pas, c’est juste à cause de notre cher directeur. Il leur a interdit de se voir… je ne sais pas vous, mais je pense que ce n’est pas parce qu’elle a juste discuté avec lui, sagement assise dans un fauteuil !

Le directeur. Il m’énerve celui-ci, trop lisse, trop blanc, je ne trouve rien à dire sur lui. C’est simplement horrible !

C’est fou ce que j’ai à vous raconter, je ne sais dans quel ordre le faire… passons à notre gentille Kate et à sa douce folie. Cette jeune fille voit les morts. Hum, pourquoi pas ! Après tout, moi je dis, si elle a envie ! Mais j’ai entendu dire qu’elle avait des plans en compagnie d’un jeune homme du nom de Lucas. Moi j’en dis que vous devriez surveiller la salle de musique, mais je dis ça, je dis rien ! (je suis dans la folie des « dit » vous avez remarqué ?)

Parlons maintenant un peu de Lucas. Et de l’une des petites nouvelles du personnel… Sara O’Connor. Vous la connaissez ? Notre ami Lucas semble très bien la connaître, croyez moi ! Ne les avez-vous pas vus, prenant discrètement la direction de la cabane dans le parc ? Moi si, j’ai tout vu ! Bisous bisous et tralala comme on dit ! je me sens retombée en enfance en écrivant ça, c’est fou !

Bon, j’aimerais bien continuer à papoter avec vous, mais c’est pas possible, il faut que j’aille m’occuper de mes petites affaires ! Pourtant, j’en ai encore, des choses à dire ! sur Beverly et Aélys, Aélys et Reese, Reese et Trina,Trina et Cade, Cade et Leena… mais tout viens à point qui sait attendre, comme on dit !Alors je vous laisse dans votre pauvre manoir sinistre, cet espèce de Goulag, selon les dires de Lucas, où les salles ne servent pas toujours à ce qu’on pense et ou les oubliettes et les cachots sont encore en service ! On y trouve d'ailleurs de drôles de choses... Mais n’oubliez pas : je vois et j’entends tout, je suis les yeux et les oreilles de tout le monde, alors protégez bien vos petits secrets !